Col des Saisies (km 20)

Cormet de Roseland (km 57)

Col du Pt St-Bernard (km 109)

Col du Gd St-Bernard (km 197)

Col de la Forclaz (km 254)

Col des Montets (km 269)

Praz sur Arly


 


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De Bourg St-Maurice à Aoste

Le Petit Saint Bernard est un col long avec ses 30 kilomètres de montée depuis la vallée de la Tarentaise (voir le profil ici). En revanche, les pourcentages sont moyens et surtout très réguliers, excepté les premiers kilomètres avec un passage (faussement ?) annoncé à une moyenne de 8%, le reste est du 4,5%. Il faut juste prendre donc être patient. Au bout de quelques kilomètres, je ressens un bien être fantastique, presque de l’euphorie. Les conditions sont alors optimales, le vélo avance (presque) tout seul à 14-16 km/h sur le 30*21 ou le 30*19, la température est idéale avec un soleil qui éclaire le versant opposé, et la contemplation du paysage, magnifique (le Mont Turia?). Je me dis alors que même si la randonnée s’arrêtait là, elle n’aurait pas été vaine... Mais rien ne rompt cette avancée rapide et régulière sur un revêtement parfait, je me raisonne en me disant de ne pas accélérer car vraiment la montée est roulante. La Rosière, station de ski située à 1800 mètres d’altitude, est traversée vers 8h30 et toujours aucun autre cycliste de croisé. La journée s’annonce pourtant belle, des nuages néanmoins couvrent les sommets. A la sortie, la vitesse s’accroît encore avec un pourcentage qui descend sous les 4%. Le temps passe finalement assez vite et la statue de Saint Bernard de Menthon située au sommet du col du Petit Saint Bernard finit par apparaître. Le col a été gravi en un peu plus de 2h. Il est alors 9h15 (+1mn par rapport à l’horaire prévu) et j’ai donc quasiment comblé le retard pris dans la descente des Saisies. Gilles est là, garé sur la droite de la chaussée, à nouveau je prends le temps de m’asseoir et de nouveau le rituel remplacement de bidons, remplissage de poches à lieu, parfaitement minuté ! Gilles, peut être à mon visage encore peu marqué, me glisse qu’effectivement, j’ai l’air bien entraîné. C’est vrai que 3 cols et 110 kilomètres ont

PetitSaintBernard

Montée du col du Petit Saint Bernard et sa longue descente vers Aoste

déjà été passés, et que je me trouve plutôt bien. En outre, le rythme est bon et le timing pour le moment parfait. J’oublie alors de passer un coup de fil à mes parents et à Nathalie. Un SMS de cette dernière dans la descente me le rappelle. Un peu plus loin encore, un coup de fil d’Olivier qui me précise de ramener un jambon d’Aoste. Derrière l’humour, je suis rassuré de voir que les communications passent bien entre portables. La descente côté Pré-St-Didier est superbe, avec une route bordurée de lignes blanches comme beaucoup de routes de cols en Italie. Les premiers cyclos, je les croisent à la Thuile, par groupe de 2 ou 3. Et soudain à l’entame d’un virage sur la droite, j’ai à peine le temps d’apercevoir, vision éphémère et pourtant collé à ma rétine le reste de la journée : le Mont Blanc, superbe, vierge, lavé des impuretés par la pluie du lundi. Il sera plongée dans les nuages en passant en Chamonix et c’est donc là finalement vers 10h du matin que durant 1 ou 2 secondes, j’ai pu voir l’objet de cette randonnée ! A Pré Saint Didier, la Strada 26 rejoint alors la S26D, venant de Courmayeur et du tunnel du Mont Blanc. Les camions sont alors de la partie sur la route mais finalement le trafic n’est pas trop gênant surtout dans ce faux plat descendant agrémenté de quelques courtes remontées. Je me rends compte alors que mes jambes sont absolument impeccables, j’ai parfaitement récupéré des 3300m de dénivelé précédents. Le moral est donc au beau fixe sur le plat précédant Aoste. La température grimpe gentiment vers les 25-30°, et je roule désormais au soleil.

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