Col des Saisies (km 20)

Cormet de Roseland (km 57)

Col du Pt St-Bernard (km 109)

Col du Gd St-Bernard (km 197)

Col de la Forclaz (km 254)

Col des Montets (km 269)

Praz sur Arly


 


Document sans nom

Préparatifs

Avec quel matériel ?

Un vélo Dkt (Décathlon pour les non initiés) 7.4, année 2002, cadre et fourche alu, équipé Shimano 105, un casque avec une frontale, une lampe halogène Varta, et une LED arrière Cateye, 2 bidons, un téléphone portable, un Polar 710i qui enregistre à peu près tout, toutes les 15 secondes (voir graphe ci dessous):

Tour

Altitude (marron), fréquence cardiaque (rouge), vitesse (bleu) et cadence de pédalage (vert)

Avec quel entraînement ?

Après un arrêt complet de 3 semaines en octobre 2004, j’ai repris l’entraînement pendant 3 mois en salle de sport (Cardio training, biking,...) de novembre à février (environ 30h soit l’équivalent de 750kms). La première sortie route date du 24 février 2005. Depuis, j’enchaîne 2 sorties de 2 heures chacune en semaine et une sortie longue le week-end (généralement à "bouffer du col"). A partir du mois de juin, un enchaînement toutes les semaines d’épreuves cyclo-sportives, dont l'Ardéchoise en 3 jours, sans objectif de performances m’a permis de réaliser des sorties par 2 fois de plus de 250 kms (dont une montée de Chamrousse de nuit suivie de la Vaujany).

Les jours précédents

d
Arrivé au gîte à Praz sur Arly le samedi, je pars avec Olivier le dimanche matin en reconnaissance du col des Saisies par Notre Dame de Bellecombe, que je ne connais pas par ce versant. En fait, contrairement à la route par Crest-Voland que j’ai eu l’occasion de parcourir plusieurs fois lors de la cyclosportive Megève Mont Blanc, la pente n’est pas très ardue. Mais coup de chaud avant d’arriver au sommet, alors que je fais quelques sprints, un maillon de la chaîne du vélo se défait et vient tordre la patte du dérailleur avant...
Heureusement, Olivier sort alors son dérive chaîne et répare de main de maître. Néanmoins, la pression monte car je me demande alors si cela n’a pas été une erreur de démonter/remonter de font en comble le vélo une semaine avant... Et surtout sans avoir pu tester assez longuement si tout allait bien : et si le matériel lâchait bêtement le jour J à cause d’une préparation trop minutieuse? C’est donc avec un moral un peu en berne que nous rentrons de cette première sortie.

La veille du jour J

Gilles, qui a prévu de venir m’épauler au cours de ce raid, est arrivé le lundi soir au gîte. Il apprend que le raid (je lui parle de tentative car je suis pas très sûr de mes chances!) aura bien lieu le mercredi comme prévu initialement. Cela s’annonce bien du point de vue de la météo : en effet, le beau temps est annoncé alors qu’il a plu le lundi, fort à propos d’ailleurs car les températures sont montées assez haut le dimanche, plus de 30°C et même si le parcours est montagneux, ce tour du Mont Blanc passe par Aoste et Martigny, qui sont dans les vallées à 400-500m d’altitude, et normalement je dois y être vers 11h et 16h d’après mes prévisions de passage. En fait, pédaler par canicule est un peu ma hantise. Mardi le thermomètre retombe a 10°C le matin et surtout les nuages ne vont plus quitter les reliefs de la semaine. La journée de mardi se déroule tranquillement, je fais une ultime sortie, seul, d’une heure pour un aller retour vers Megève sans forcer : c’est juste pour essayer de me rassurer sur l’état mécanique du vélo. Je finis de préparer les paquetages que prendront les deux voitures suiveuses prévues sur le parcours. La première conduite par Gilles, m’attendra aux sommets du Cormet de Roselend puis du Petit St-Bernard, ensuite à Aoste, puis au Grand St-Bernard. La seconde est le camping car de mes parents : ils ont prévus de visiter le musée de peinture de Martigny le matin, et de prendre ensuite le relais pour les 100 derniers kilomètres. Au cours du briefing, nous échangeons nos numéros de téléphone portable, il est prévu que j’envoie de temps en temps un texto pour signaler ma position et évaluer ainsi mon avancement par rapport aux horaires prévus. Les derniers détails réglés, à particulier sur les lieux de rendez vous, j’essaie de m’isoler dans le calme. Nous dînons vers 18h30 puis je pars me coucher vers 20h, le sommeil a du mal à venir complètement et je me réveille plusieurs fois avant 23h... A vrai dire, là je ne peux plus reculer. Gilles est parti bivouaquer au Cormet de Roseland à l’endroit de notre premier rendez vous.

Suite: Le jour J